Réalisé par Elora François
Marie-Hélène Carlat est une militante chevronnée, qui défend de nombreuses valeurs allant de la tolérance, la générosité, la solidarité, et bien d’autres encore. Administratrice du centre LGBTI de Touraine (lesbienne, gay, bi, trans et intersexe), bénévole à l’US Tours Rugby, ancienne présidente de l’association culture du coeur 37, mais aussi Porte-Voix, ses casquettes sont nombreuses. Au-delà de son engagement militant, Marie-Hélène est aussi une mère et une grand-mère, des rôles qui fondent en partie son identité, et qui lui donnent encore plus d’énergie pour militer au quotidien !
Son engagement dans les Porte-Voix répond à un besoin de connecter les individus, les collectifs autour des grands enjeux contemporains.
Découvrons cette femme inspirante !
Je suis une militante des premiers jours. Depuis que je suis jeune, j’ai toujours été engagée dans un mouvement, une association, etc. J’aime beaucoup faire réseau, pour réussir à réunir les gens et décloisonner les enjeux.
Au-delà d’être militante, je suis aussi une mère et une grand-mère, et cela fait totalement partie de mon identité, ces deux rôles ont clairement impacté mes engagements, notamment écologiques et démocratiques, pour pouvoir laisser à la fois une terre et une société viables pour mes enfants et petits-enfants.
Mon engagement dans les Porte-Voix répond à mon intérêt de réunir les individus et les enjeux, et j’ai été emballée par l’engagement réel impulsé par Charles Fournier, l’ancien vice-président régional en charge de la transition écologique et citoyenne, et la Région, ils ont mis les moyens dans la « Démocratie Permanente », et j’y croyais. D’autant que je connaissais déjà Villes au Carré, qui pour moi donnait un gage de qualité, car construire un réseau à l’échelle interdépartementale, je pense que cela nécessite une gestion professionnelle.
Pour moi, vraiment c’était un projet qui m’a donné de l’espoir !
C’est vraiment la satisfaction de voir des réussites concrètes se mettre en place : là il y a un jardin partagé qui est mis en place, ailleurs un tiers lieu, ailleurs du recyclage, etc.
C’est peut-être des gouttes apportées par les colibris, mais elles existent, vraiment et concrètement. Elles deviennent palpables. Mon carburant c’est vraiment de voir ces initiatives se multiplier.
Je n’ai pas envie de m’indigner car ce serait renvoyer aux personnes que je veux convaincre l’idée qu’elles ne sont pas à la hauteur. Or c’est quelque chose que je ne veux vraiment pas faire.
La journée que l’on a passée avec les Porte-voix à l’Oasis du dragon. C’était une journée vraiment merveilleuse, comme une parenthèse enchantée, avec des échanges fluides et intéressants. (Les Porte-Voix en classe verte au royaume du dragon – La part citoyenne)
Avec le centre LGBTI, on a lancé un projet sur la place de la gare, l’idée c’était de réaliser un porteur de parole (à comprendre une exposition de propos rapportés), où les gens ont pu s’exprimer sur ce que représentait, pour eux, l’intolérance. Et on se rend rapidement compte que tout le monde a déjà vécu, dans une certaine mesure, une expérience d’intolérance. Cet événement était originellement prévu dans le cadre du 2ème Printemps citoyen, il a été décalé à l’automne à cause du contexte sanitaire. Cela nous a permis d’obtenir un barnum, qui nous sert toujours dans nos activités.
Au centre LGBTI, quand à la fin d’une intervention scolaire, on voit qu’il y a certaines personnes qui sont plus concernées que d’autres qui nous disent merci, que ce soit avec les mots ou juste avec les yeux, car ce sont des sujets qui ne sont pas souvent abordés alors même que c’est important pour eux.
D’autant que parfois, on est confrontés à des jeunes qui ne veulent pas écouter, mais malgré tout ils écoutent, ils entendent et c’est une petite graine qui est plantée et qui fera peut-être son chemin.
Évidemment, j’ai rencontré des personnes géniales, mais je trouve que dans les Porte-Voix, c’est le collectif qui est intéressant et qui prime.
J’aimerais passer plus de temps à aller voir des projets dans d’autres départements, mais mon engagement local m’en a jusque-là empêché.
Que les Porte-Voix réussissent à créer des instances permanentes de démocratie participative, au niveau local. Parce que là, on voit qu’il y a de plus en plus d’initiatives, notamment de la part des institutions.
Je serais une Porte-Voix accomplie quand l’avis des citoyen·nes sera intégré dans toutes les décisions, à toutes les échelles.
« Ton avis compte autant que le mien ! »