Un dé qui ne veut pas laisser le hasard décider…
Un vieux soulier qui a peur d’être abandonné…
Une rose rouge qui plaît et qui le sait !
Que pourrait-on leur répondre ? Nous, habitant·es et usagers ? Quels mots pourrait-on trouver pour les rassurer, les aider ou les remercier ?
Si les mots résonnent chez vous et n’attendent plus qu’à être posés sur une feuille ou pianotés sur un clavier, rejoignez ce beau projet qu’est Métro Post’Forum et participez à sa deuxième phase : Point d’exclamation !
Métro Post’Forum c’est un projet culturel et participatif porté par l’association Convergence à La Source et la compagnie les “Fous de Bassans !”. Mohamed Rhoulam et Magali Berruet, Porte-Voix à l’origine de ce jeu de rôle singulier, nous en ont expliqué les règles. Alors habitants et habitantes, que vous résidiez dans les Quartiers Politique de la Ville ou dans n’importe quel autre quartier d’Orléans Métropole, vous êtes invité·es à sortir votre plume, choisir votre plus belle feuille et entrer en tête à tête avec un élément insolite !
Un jeu qui prend place dans une contrée (pas si) lointaine…
Il y a bien longtemps dans le quartier de La Source, une association très impliquée dans la vie culturelle constate que malgré les politiques de la ville successives, ce quartier et une grande partie de ses habitant·es n’en tirent pas profit et restent à l’écart de certaines dynamiques vertueuses. Leur réaction est immédiate :
— Il faut agir pour améliorer la situation, nous devons porter leurs voix !
— Sans oublier de tisser le lien entre les individus, faire société, malgré les difficultés qu’ils rencontrent
En regardant chez leur voisin l’Association repère “ les fous de bassans ! ”, une compagnie théâtrale farfelue qui déploie des passerelles entre quotidien et culture, en développant “la Lettre comme symbole d’un trait d’union entre les hommes”. Sans plus attendre, ces deux collectifs se rejoignent pour mener à bien la mission. De là commence un long voyage où imaginaire et collectif sont les maître-mots si l’on souhaite sortir gagnant de cette aventure…
À vous qui rejoignez cette partie, voici les règles de ce jeu ponctué par 4 phases…
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Règle n°1 : Laisser libre cours à son imagination
Tout a commencé par “Apostrophe”. Lors de cette première phase, des habitants·es, acteurs sociaux et membres associatifs ont écrit des lettres tout en respectant une contrainte : celle de se mettre dans la peau d’un élément non humain ! Ainsi durant 2019, des dattes, une télévision ou encore une rime ont envoyé des lettres ouvertes aux habitant·es d’Orléans Métropole. Étrange non ? Pourtant derrière cette contrainte se cache un réel enjeu, celui d’ouvrir au débat de façon sensible et créative. En décalant le regard vers un élément non humain, on permet à chacun·e de s’approprier son cadre de vie, en supprimant toute velléité d’expression agressive. On ouvre les imaginaires vers une multitude de réponses inspirantes et ingénieuses !
Maintenant c’est à votre tour de jouer, de vous exprimer dans un cadre poétique et collectif… Prenant place en 2020, la deuxième phase “Point d’exclamation” a pour but de récolter les réponses aux messages Apostrophe. Laissez-vous guider par votre plume ou votre dictaphone pour répondre à ce qui vous a interpellé, ému. Vous êtes libres de choisir ce qui vous inspire le plus. Cette correspondance sera ensuite valorisée et toujours de façon esthétique et bienveillante…
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Règle n°2 : Coécrire un futur désirable
Pour faire écho à la parole des habitants et amplifier leurs messages, quoi de mieux qu’une capitalisation artistique ! C’est ce qui sera amorcé par la phase “Virgule” : des temps de travail pour apporter une réponse créative aux situations mises en lumière par les messages.
Imaginez la conversation d’une passante avec un petit livre qui rêve de descendre du haut de l’étagère mis en scène… Théâtre, chanson, danse… Quelque soit l’envie, abracadabrante ou posée, l’équipe du projet restera à l’écoute et guidera ce qui pourra germer chez les habitant·es volontaires. De même, artistes et chercheurs apporteront leurs contributions pour accompagner l’imaginaire collectif !
Enfin, dans la dernière phase “Point de suspension”, ce sera au tour de la poésie née dans les mains de la population et des artistes, de venir s’installer dans l’espace public… La rue se transformera en scène et chacun·e redécouvrira son rôle d’acteur, dans le cadre de la représentation ou du quartier !
Porte-Voix : artistes et militant·es… en constante évolution
Pour Magali et Mohamed, ce projet s’inscrit dans une dynamique bien plus grande puisqu’il permet d’expérimenter d’une façon créative la démocratie permanente sur nos territoires. Elle se traduit notamment par la co-construction du projet et l’intervention de différents partenaires qui apportent des compétences et des points de vues différents pour alimenter les connaissances.
Ce chantier incarne pleinement leur rôle de Porte-Voix. Porter la voix avant tout : celle des personnes laissées à l’écart, celle des plus pauvres… C’est leur côté militant ! Porter, accompagner et ainsi apporter sa pierre à l’émancipation et à la cohésion sociale, dans le respect des droits culturels de chacun·e. Mais ce n’est pas tout, être Porte-Voix c’est aussi partager et démultiplier les savoirs et nous le voyons bien à travers l’apport de la culture. C’est quelque chose qui se partage, qui se construit dans une dynamique réciproque. Ce projet est donc à contre-courant des formes plus classiques oeuvres Vs spectateurs.
En attendant de pouvoir participer ou vous détendre devant un spectacle qui s’annonce déjà surprenant, profitez du moment pour répondre à un correspondant inhabituel… Une occasion de débattre avec un château d’eau ne se présentera peut être pas deux fois !
L’avenir de Métro Post’Forum se dessine main dans la main avec les habitant·es, les acteurs sociaux mais aussi les élu.es. Il a été initié et catalysé par Convergence à La Source et les Fous de Bassans et il repose aussi sur celles et ceux qui oeuvrent pour la politique au sens large (acteurs de terrain, collectivités, associations), pour construire avec les fruits de leurs actions.